& les Chroniques
Express
The Vagina Lips
"Outsider Forever"
DATES | Sorti le 20 janvier 2020 | Publié le jeudi 9 avril 2020
POURQUOI | Pochette | Nom
ET ALORS | Très bel album que ce "Outsider Forever" de The Vagina Lips ! Le disque démarre en trombe avec un "I Don’t Want this Day to End", endiablé, tout en guitares, qui donne immédiatement le ton. Ici, s’il s’agit de new wave, ce n’est pas celle 100% synthétique et dansante dont on parle si souvent dans nos pages, mais l’autre, sa cousine proche, celle qui, si elle a en commun ses synthés, sa mélancolie et son romantisme, se distingue par sa parure de guitares lumineuses, ses mélodies puissantes et le lyrisme de son chant. Un peu comme si Morrissey avait rencontré Prefab Sprout, flirté avec Beloved et s’était entiché de Simple Minds. On pense aussi à New Order dans leur version "pop guitare", mais qui auraient signé chez Sarah Records plutôt que Factory. The Vagina Lips est un hommage à toute cette époque mais l'aborde avec une candeur d’adolescent. On se délecte de ces neuf titres qui parviennent à s’imposer dès la première écoute et qui, on le parie, vont rester comme une belle référence, s’installant durablement dans nos oreilles. "Outsider Forever" est le troisième album de Jimmy Polioudis, et le garçon vient de nous envoyer depuis Thessalonique un souffle de fraîcheur extrêmement agréable.
VOUS
LECTEURS
PRÉMO
14/20
Night Sins
"Portrait in Silver"
DATES | Sorti le 6 septembre 2019 | Publié le mardi 28 janvier 2020
POURQUOI | Pochette
ET ALORS | J’avoue que je n’avais pas adhéré à la frénésie qu’il y a pu avoir autour de la sortie du premier album de Night Sins en 2012. Trop de guitares, de reverb sur la voix, trop goth, trop maniéré, Rosetta Stone et Love Like Blood n’avaient jamais fait partie de mes références, et ce n’est pas ce projet de l’américain qui allait me faire changer d’avis. Sept ans et trois albums plus tard, c’est un peu par hasard que la reprise de contact se fait. Et cette fois-ci, on découvre une sorte de Depeche Mode… sale, mais pas sale comme le “Pretty Hate Machine” de Nine Inch Nails, ici le ton est juste gênant, pas de très bon goût, comme si un détraqué était entré subrepticement dans le studio de Dave Gahan et Martin Gore. Mais ça fonctionne ! “Lonely in the Mirror” qui ouvre l’album vous fera tapoter du pied, et “For People Like Us” certainement frétiller. Plus loin, “Daisy Chain” frôle l’incongruité absolue tant il rappelle "Strangelove"… Par moment le ton se durcit, se rapprochant sur quelques sonorités pas anodines du sus-cité Nine Inch Nails… Et si l’on est parfois sans pitié avec des artistes pourtant plus discrets quant à leurs influences, on doit avouer que cette curiosité tourne en boucle sur nos platines depuis sa sortie, et l’on n’est pas certain qu’elle le mérite.
VOUS
LECTEURS
PRÉMO
14/20
FILTRES | el | 14 | New Wave